1. |
Chiroptera
03:42
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Enveloppé dans un drap blanc
Assoupi sur un flanc
Les particules de lumière
S'agitent à travers mes paupières
Émergeant silencieusement
Des bribes revenants de la nuit d'avant
Il est déjà tard, il est temps de se préparer
Pas besoin de fard, mon teint suffit à effrayer
Le soleil finit sa chute et laisse sa place à la lune
Nous, oiseaux de nuit, investissons la nuit, doucement
Dans les caves et dans les bars
Des fantômes remplissent des jarres
De liquides enflammés
Dans des gorges trop assoiffées
Les goules s'agitent au son d'une musique envoutante
Et des corps se frottent à moi, mes canines grandissantes
Voyant ces encolures si proche de mon visage en feu
J'attends d'être sur avant de plonger mes yeux
Une fois la proie attirée, je la laisse succomber
à mon charme nosfératique... ça pique
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2. |
Le masque
03:34
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On laisse tous une trace, on creuse le sillon qui chemine nos destinée
Mais peu importe la vérité, on s’intègre à la masse
Je, tu, il, est un autre engagé dans un cul de sac
A suivre les apôtres on porte tous un masque
A garder trop de secrets, on s’invente des refuges,
on invente des subterfuges pour au final ne plus trop savoir qui on est
Je, tu, il, est un autre engagé dans un cul de sac
A suivre les apôtres on porte tous un masque
Nos âmes sont toutes masquées par des voiles plus ou moins différents
Comme l’arrogance, timidité, défiance, sérénité
Certains portent un casque et refusent absolument des sensations
que provoque la douleur d’être soi sans aliénation
Je, tu, il, est un autre engagé dans un cul de sac
A suivre les apôtres on porte tous un masque
Mais comment vivre ainsi caché, ne vaut-il mieux pas enlever
ce voile qui cache sous le ciel tant d’étoiles
Je, tu, il, est un autre engagé dans un cul de sac
A suivre les apôtres on porte tous un masque
Si nous vivons avec la peur, à dévoiler notre intérieur
ne devons nous pas mettre notre coeur pour accomplir notre bonheur
Je tu il est un autre engagé dans un cul de sac
à suivre les apôtres on porte tous un masque
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3. |
Carrousel
03:06
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Venez tous les enfants, approchez vous bruyamment,
Laissez les chers parents vous sortir quelques argents
Regardez les sur leurs selles, sur mon magistral carrousel
Allez... hop... c'est... parti… tous en selle !
Caressez leurs têtes, si mignonnes petites bêtes
Oh ! Tiens bien la bride, ne fais pas la timide !
Bienvenue sur mon joli carrousel
Là où les choses ne sont pas vraiment réelles
Ne sens tu pas pas cet air dans ta cervelle
Ton esprit tourne comme cette ritournelle
Vos regards tournoyants, ne voient plus vos parents
Un décor, je l'avoue, un peu plus inquiétant
Des chevaux mués en loup, et d'autres en gloutons
Mais non voyons... ne pleurez pas… tout va bien...
La vitesse s'accélère, tout s'arrache de la terre
Mon manège démentiel pour un tour éternel
Bienvenue sur mon joli carrousel
Là où les choses ne sont pas vraiment réelles
Ne sens tu pas pas cet air dans ta cervelle
Ton esprit tourne comme cette ritournelle
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4. |
Le roi de la raison
04:43
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Encore débarqué dans une soirée ringarde
Où l’on refait le monde et on le déforme à coup de grandes phrases
C’est là où je peux inventer ma vérité
Sur de ma force, propret, je suis lancé comme une fusée
Prêt à y répandre bravement tout pleins de banalités
Fidèle à moi-même je pérore de tant de choses que j’ignore
Vous avez beau vous acharner
Vous voyez pas que vous avez tort
Je suis le roi de la raison
Vous trouverez jamais plus fort
Dans l’assemblée on veut me désavouer
Mais je suis le roi incontestable des sophistes
La politique, l’industrie de la pêche en Nouvelle Guinée
Le championnat de curling et l’origine du monde
Et tous ces mensonges m’habitent et inaugurent mon triomphe
Au milieu du canapé c’est moi qui dicte la raison
Vous avez beau vous acharner
Vous voyez pas que vous avez tort
Je suis le roi de la raison
Vous trouverez jamais plus fort
Je reste alors serein, sur de ma puissance
Mais c’est alors qu’il s’élance avec beaucoup d’assurance
Commence à me parler sur un ton arrogant
Me provoque sur des sujets abracadabrants
J’esquive, relance, contre attaque, j’défend mes contresens
Mais lui inaltérable m’accule sur la défensive
La sueur perle le long, le long de ma connerie
Ma voix tremblote, je vais sombrer
Stupeur dans l’audience, le roi se meurt
Face à la défiance, j'ai perdu mon honneur
Le nouveau roi est en face de moi, plus personne ne me voit
Voyez moi, regardez moi, regardez moi !!!
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5. |
L'impromptu
04:30
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Une journée plongée dans le noir
Malgré le soleil et tous ses espoirs
Une journée de plus à attendre
Attendre sans se faire prendre
Par l'inattendu, l'impromptu
Qui guette et jette son dévolu
Sur nos âmes dévastées
Ça s'est joué à pas grand chose
Un vent, un souffle, rien qu'une brise
Une seconde, juste un instant
Au final nous sommes tous perdants
Mon corps écrasé par cette masse humaine
Je peine à respirer dans cette ambiance malsaine
Voyant ce trou béant posé sur son front
Je sens tout mon être se vider de son sens
Mes sens ne sont plus et mes oreilles bourdonnent
Je tente de retrouver un semblant de chemin
Et les brancards se ruent, et les rafales entonnent
Des mélodies à tuer que tout le monde craint.
Mais là mon âme s'emporte et tout mon être repousse
Cette terrible destinée de n'être qu'un pantin
Je vais ouvrir cette porte, ne plus avoir la frousse
Au plus haut m'élever pour espérer demain
Enfin j'aperçois la couleur de leurs yeux
Et me dirige vers eux, sans ressentir la peur
A leur genoux je tombe et vois dans leurs yeux s’éterniser une douce lueur...
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6. |
Ici bas
05:25
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« A l'attaque, à l'attaque », hurle Thomas
« marre de rester ici bas
Nos forces s'amenuisent, cette atmosphère nous épuise »
- Pas encore, pas encore » crie Igor,
Nous ne sommes pas assez forts
En sous nombre, restons tapis dans l'ombre
- Tous dehors, tous dehors
Comme des rats, nous sommes et serons,
Piégés ici bas, je vous en prie mes amis sortons
- Un instant, un instant
Un seul pied sorti, la mort garantie
Très bientôt, je l'espère, tous sortir au grand air
Depuis 6 mois, 12 jours, 14 heures
Abrités, exilés, ils ont peur
Survivants du fléau, êtres errants dans ce chaos
Car en haut dans les cimes, règne en maître ça
Dans les gravats et dans les ruines, ne subsiste que l'abîme
Le soleil disparu, sous la brume survenue,
Grondent et grouillent créatures crissantes, frémissantes
Peu d'entre eux les ont vu, seulement aperçues
Certains disent gigantesques, d'autres cauchemardesques
Histoires de fous ou mémoires floues
Des survivants ici bas
Ici bas
Parmi eux agités, bouillonnent les révoltés
Espérant la lueur, attendant que vienne l'heure
Ici bas
Apeurés, terrifiés, d'autres refusent acharnés
Préférant s'enterrer
Ici bas
L'oxygène pourtant rare s'embrase
De mots en mots, de phrases en phrases,
Ici bas
Ici bas
Ici bas le sang afflue,
Dans un carnage s'opère la mue
Les monstres ne sont plus en haut mais ici bas
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7. |
L'hypersiècle (live)
03:25
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Ne dis t-on pas que le temps passe trop vite,
Impuissant, on ne peut stopper les minutes défilantes.
Naissance, enfance, adolescence années vieillissantes,
On se jette dans le présent sans prendre le temps
Évolution, urbanisation, mondialisation,
Le monde court au rythme du temps et ne s’immobilise que trop rarement.
Efficace et rentable, tous les cerveaux bouillonnants... peinent à suivre
Le flux et reflux de mes pensées m'empêchent de penser
Quelques secondes, se contenter
d'aimer, se laisser porter, simplement apprécier
Quelques instants de silence, ne pas entrer dans la danse
Toujours en proie à vouloir marquer sa présence
Par on ne sait quelle extravagance
Étalé par terre ma vie ne fait plus autant battre …
mon cœur
Embringué dans un train, balloté d'une gare à l'autre
Je parais partout serein, de 7 en 7 j'éprouve mes bottes
J'ai désormais perdu le contrôle, je regarde passer les hommes
Je vous en prie passez moi cette camisole
Que je descende quelques secondes et fasse une somme
Mais cet engin carbure sans frein je fonce dans le mur
J'appelle mon âme à la révolte
Silence, on stoppe, on s'arrête deux minutes
Regardez comme on est comme on s'exécute
La vie est courte, mais tellement longue
A craindre la déroute, nos inepties s'allongent
Et passe la vie par tous ces raccourcis
Ils vécurent mobiles et moururent stériles
On est sensés pouvoir contrôler notre propre existence
Brouillé, masqué, gêné je manque franchement de clairvoyance
On est parqué dans un fracas de vaine animation
Manipulés mais je perds patience
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Fandoryne Bordeaux, France
Un rock fantastique explorant un univers situé quelque part entre Tim Burton et Stephen King, un voyage musical laissant entrevoir un monde où fiction et réalité s'entremêlent.
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