1. |
Post Mortem
04:52
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Inattendue était cette mort
De celle qui t'as jeté un sort
Sur ton cœur résigné à tout amour
Te laissant seul sans aucun secours
Tout est noir et sombre autour de toi
En aucune chose tu n'as désormais foi
Un seul moyen la rejoindre dans l'au-delà
La récupérer, refaire de toi un roi
Ton doigt sur la détente
Presse ta destinée sur une funeste pente
Charon, charogne,
Traverse le vite fais ta besogne
Pour qu'il retrouve sa belle évaporée
Te voilà à présent vivant dans la cité des morts
Où évoluent des spectres retors
Déambule dans ces artères abyssales
N'aie pas peur visage pâle
Au loin, un bar, une lumière vacillante
« Elle est là j'en suis elle attend !»
Elle est là, amochée mais belle à avoir
Une charogne près d'elle au comptoir
Parcourant sa chair de sa langue visqueuse
Qu'une envie lui enfoncer sa tête creuse
Les deux hommes s'écharpent, dans tous les sens frappent,
Se poignardent, et se meurtrissent
Quelle ironie de voir ces deux macchabées
voulant si fort, si ardemment se mettre à mort
Elle te crie « cesse ! c'est fini
J'ai quelqu'un d'autre dans cette vie »
Et toi groggy, pauvre dépouille à cette farce tu souris...
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2. |
Chiroptera
03:42
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Enveloppé dans un drap blanc
Assoupi sur un flanc
Les particules de lumière
S'agitent à travers mes paupières
Émergeant silencieusement
Des bribes revenants de la nuit d'avant
Il est déjà tard, il est temps de se préparer
Pas besoin de fard, mon teint suffit à effrayer
Le soleil finit sa chute et laisse sa place à la lune
Nous, oiseaux de nuit, investissons la nuit, doucement
Dans les caves et dans les bars
Des fantômes remplissent des jarres
De liquides enflammés
Dans des gorges trop assoiffées
Les goules s'agitent au son d'une musique envoutante
Et des corps se frottent à moi, mes canines grandissantes
Voyant ces encolures si proche de mon visage en feu
J'attends d'être sur avant de plonger mes yeux
Une fois la proie attirée, je la laisse succomber
à mon charme nosfératique... ça pique
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3. |
Carrousel
03:06
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Venez tous les enfants, approchez vous bruyamment,
Laissez les chers parents vous sortir quelques argents
Regardez les sur leurs selles, sur mon magistral carrousel
Allez... hop... c'est... parti… tous en selle !
Caressez leurs têtes, si mignonnes petites bêtes
Oh ! Tiens bien la bride, ne fais pas la timide !
Bienvenue sur mon joli carrousel
Là où les choses ne sont pas vraiment réelles
Ne sens tu pas pas cet air dans ta cervelle
Ton esprit tourne comme cette ritournelle
Vos regards tournoyants, ne voient plus vos parents
Un décor, je l'avoue, un peu plus inquiétant
Des chevaux mués en loup, et d'autres en gloutons
Mais non voyons... ne pleurez pas… tout va bien...
La vitesse s'accélère, tout s'arrache de la terre
Mon manège démentiel pour un tour éternel
Bienvenue sur mon joli carrousel
Là où les choses ne sont pas vraiment réelles
Ne sens tu pas pas cet air dans ta cervelle
Ton esprit tourne comme cette ritournelle
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4. |
Ici Bas
05:25
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« A l'attaque, à l'attaque », hurle Thomas
« marre de rester ici bas
Nos forces s'amenuisent, cette atmosphère nous épuise »
- Pas encore, pas encore » crie Igor,
Nous ne sommes pas assez forts
En sous nombre, restons tapis dans l'ombre
- Tous dehors, tous dehors
Comme des rats, nous sommes et serons,
Piégés ici bas, je vous en prie mes amis sortons
- Un instant, un instant
Un seul pied sorti, la mort garantie
Très bientôt, je l'espère, tous sortir au grand air
Depuis 6 mois, 12 jours, 14 heures
Abrités, exilés, ils ont peur
Survivants du fléau, êtres errants dans ce chaos
Car en haut dans les cimes, règne en maître ça
Dans les gravats et dans les ruines, ne subsiste que l'abîme
Le soleil disparu, sous la brume survenue,
Grondent et grouillent créatures crissantes, frémissantes
Peu d'entre eux les ont vu, seulement aperçues
Certains disent gigantesques, d'autres cauchemardesques
Histoires de fous ou mémoires floues
Des survivants ici bas
Ici bas
Parmi eux agités, bouillonnent les révoltés
Espérant la lueur, attendant que vienne l'heure
Ici bas
Apeurés, terrifiés, d'autres refusent acharnés
Préférant s'enterrer
Ici bas
L'oxygène pourtant rare s'embrase
De mots en mots, de phrases en phrases,
Ici bas
Ici bas
Ici bas le sang afflue,
Dans un carnage s'opère la mue
Les monstres ne sont plus en haut mais ici bas
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Fandoryne Bordeaux, France
Un rock fantastique explorant un univers situé quelque part entre Tim Burton et Stephen King, un voyage musical laissant entrevoir un monde où fiction et réalité s'entremêlent.
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